Les rappels à la
symbolique chrétienne ou judaïque dans les rituels maçonniques occidentaux sont
omniprésents, et généralement très explicitent comme c’est le cas pour le
chevaleresque Rite écossais Rectifié ou le Rite d'York par exemple. Ceci explique
que les maçons arabes, et particulièrement ceux de confession musulmane, y
soient en perte totale de repères culturels et sociaux. Ils sont, en
conséquence, peu représentés dans les loges européennes, toutes obédiences
confondues. Le rite
Œcuménique, qui jamais encore n’avait été rendu accessible à tous, vise à
« re-lier » les trois mondes abrahamiques (chrétien, judaïque et
musulman), et œuvre pour que les lumières qui se tiennent à l'Orient puissent
également se tenir en Orient. Ce Rite Œcuménique, qui se structure sur l’héritage des pères fondateurs, le Rite Écossais Ancien et Accepté, s’inspire de l’ancienne maçonnerie musulmane opérative ainsi que des branches initiatiques de l’islam (soufis, druzes et ismaéliens). Il tisse de ce fait un lien fort entre l’Orient et l’Occident en faisant appel aux symboles et références communs aux trois grandes religions du Livre, et en s’imprégnant des mystères de cet ésotérisme oriental. Les rituels qui soutiennent ces mystères sont si proches, sur la forme et le fond des rituels maçonniques, qu’ils en sont parfois presque synoptiques.
Ces précieux rituels sont ici dévoilés pour la première
fois.
Coécrit avec Jean-Marc Aractingi, ingénieur de l'AgroParisTech et
Diplomate, qui est l'auteur de Peintres
Orientalistes (Vues d'Orient, 2003), de